Saintoise
Retour en Guadeloupe aujourd'hui, pour une page dont je ne suis, une nouvelle fois, pas pleinement satisfaite, parce que trop "lourde" à mon goût. Je ne la recommencerai pas cependant, parce qu'il s'agit déjà d'un deuxième jet. Le fond de la page originale était crème.
Il s'agit d'une Saintoise, une petite barque originaire des Saintes.
La mienne, abandonnée à la nature ne connaîtra, très certainement, jamais plus le large !
Voilà ce que ça donne :
Je me suis inspirée d'une page d'Emilie... Allez voir c'est là.
Ce que dit mon journaling :
"Traditionnellement construite aux Saintes par des charpentiers marins spécialisés, la Saintoise est spécifique à la Guadeloupe.
La grande originalité de cette embarcation était sa voilure composée d'un foc à l'avant et d'une grand voile triangulaire à l'arrière. Cette dernière, dépassant largement le canot, était tendue par un gui de bambou. Elle était construite en bois du pays (poirier, acajou et bambou), relevée à l'avant, cintrée à l'arrière. La quille était peu profonde et l'embarcation chavirait très souvent. Un lest de pierres était utilisé et les marins, seuls la plupart du temps, se servaient de leur corps pour faire balancier.
Inapte à recevoir un moteur hors bord, la Saintoise est, depuis une trentaine d'années, progressivement remplacée par une embarcation aussi légère, mais nouvelle dans sa forme (caisse plus large et plus basse sur l'eau) et dans les matériaux utilisés (fibre de verre, contre-plaqué)."
Depuis quelques années cependant, pour un autre usage, ce traditionnel bateau de pêche connaît un nouveau souffle. Construite dans les règles de l'art par des charpentiers passionnés, soucieux de transmettre le savoir-faire des anciens, la Saintoise sert ainsi aux nombreuses régates qui animent les jours de fête aux Saintes.
Et depuis 2000, le Comité Guadeloupéen de Voile Traditionnelles organise, à la mi-juillet, le tour de la Guadeloupe en Saintoise en cinq étapes, suivi avec un enthousiasme grandissant par la population locale.
La mer enseigne aux marins des rêves que les ports assassinent.
Bernard Giraudeau
Bonne journée !