Quand le métier devient un art...
Il y a longtemps, je lui avais consacré une page...
Aujourd'hui j'ai choisi d'en faire un mini, pour le plaisir de ressortir quelques photos du Mali et de tester cette structure, découverte chez Marie Hélène.
Veuillez excuser la qualité de mes photos, mais compte tenu de l'heure à laquelle je me suis décidée à les prendre, toute ma bonne volonté n'a pas suffit à les rendre belles !
Le volet du milieu est un petit accordéon qui m'a permis d'ajouter une photo et un peu de journaling.
Lorsque nous étions à Tombouctou, Asco, notre hôte, nous a présenté à son jeune frère, maître tailleur.
Nous avons passé un long moment dans son atelier à admirer ce qui, bien au delà de son métier, était devenu un art !
Mon journaling reprend bêtement un extrait du carnet de voyage dont il m'arrive de mettre ici des passages.
Voici ce qu'il dit :
"Le frère d’Asco travaille dans un local sombre sur
une des rues principales de Tombouctou.
Il est maître couturier, spécialiste des broderies à
la main.
Son matériel est très simple : un ciseau, du
fil de soie, une aiguille et un dé.
Le bazin est coupé suivant le modèle désiré puis des
motifs géométriques variés sont dessinés au crayon, le plus souvent à main
levée.
Le travail de broderie peut alors commencer. Il est
très méticuleux, souvent fatiguant.
Les pièces de tissu sont assemblées lorsque les
broderies sont terminées.
La confection d’un boubou dure au moins six mois,
parfois un an.
L’ouvrage est d’une grande finesse.
L’homme est un artiste, son métier, une institution
confiée à la bienveillance de Dieu.
Il l’a appris depuis l’enfance avec un maître
brodeur, aujourd’hui décédé.
Il nous en montre une photo.
Elle est abîmée.
Il souhaiterait pouvoir la restaurer.
Je la reproduis avec l’appareil numérique… je verrai
en France ce que je peux en faire.
Il garde également un vieux boubou réalisé par son
maître.
Il est superbe.
Je prends des gros plans.
Papa regrette de ne pas avoir pris son appareil avec
lui.
Oumar se propose gentiment d’aller lui chercher et part en courant."
Et pour que vous puissiez mesurer la finesse de son travail, en voici une petite mosaïque :
Bonne journée !